Au sommaire :
1. La guerre US contre l’Iran est perdue d’avance
Selon une ex-analyste du Pentagone, les USA voudraient éviter une guerre contre l’Iran, qui « ne peut être gagnée ».
L’armée américaine augmente progressivement ses effectifs au Proche-Orient afin de garantir le transit du pétrole par le détroit d’Hormuz, mais ne souhaite sans doute pas déclencher une guerre sans possibilité de victoire contre l’Iran, a estimé au micro de Sputnik Karen Kwiatkowski, ex-analyste du Pentagone.
Le déploiement de troupes américaines au Proche-Orient fait partie d’une concentration militaire progressive destinée à préserver les itinéraires de transport et le flux de pétrole, mais il ne s’agit sans doute pas de la préparation d’une guerre contre l’Iran, a déclaré à Sputnik Karen Kwiatkowski, ex-analyste du Pentagone, commentant la situation actuelle dans le détroit d’Hormuz.
« Le Pentagone a compris depuis longtemps qu’aucune guerre terrestre ou aérienne prolongée contre l’Iran ne peut être gagnée, et les États-Unis voudraient l’éviter », a expliqué Mme Kwiatkowski, lieutenant-colonel à la retraite de l’US Air Force et membre de la direction du Pentagone pour le Proche-Orient et l’Asie du Sud (NESA). Et de supposer que le récent renforcement des troupes américaines dans cette partie du monde pouvait s’inscrire dans une stratégie des États-Unis à plus long terme.
Téhéran et Washington se sont approchés encore davantage d’une confrontation totale, après qu’un drone américain a été abattu par les Iraniens, qui ont affirmé qu’il avait violé l’espace aérien du pays. Cet incident est survenu peu après le déploiement par le Pentagone de plus de 1 000 soldats dans la région suite aux récentes attaques contre deux pétroliers en mer d’Oman.
Bien qu’au départ le président états-unien ait déclaré que l’Iran avait commis « une très grosse erreur », il a ensuite confié aux journalistes qu’il doutait que le drone ait été abattu intentionnellement.
D’autre part, l’émissaire américain pour l’Iran Brian Hook a déclaré devant le Congrès que le dernier déploiement de troupes au Proche-Orient était un mouvement défensif et qu’aucune opération offensive n’était envisagée.
2. « Les relations US-Israël vont trop loin » (ex-chef de la CIA)
Leon Panetta, ex-directeur de la CIA et ex-secrétaire américain à la Défense sous Obama, s’est attaqué aux relations très intimes entre les États-Unis et Israël qui, selon lui, ôtent toute crédibilité aux différents gouvernements américains dans leur volonté de trouver une solution pacifique au conflit israélo-palestinien
Amitié ou soumission ? Les liens très intimes entre Israël et les États-Unis commencent à provoquer un malaise au plus haut sommet de l’État au pays de l’Oncle Sam.
En effet, alors qu’une conférence est prévue à Bahreïn ce 25 et 26 juin afin d’enclencher un processus de paix efficace dans le conflit israélo-palestinien, Leon Panetta, ex-directeur de la CIA, dénonce un processus de paix qui risque d’être favorable à Israël en raison de ses liens avec le pays de l’Oncle Sam.
Les remarques de Leon Panetta font également allusion au traitement de faveur dont bénéficie Israël depuis l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche.
En effet, depuis son élection en 2016, Donald Trump n’a cessé de prendre des décisions perçues comme trop favorables à Israël.
Parmi elles : la reconnaissance de Qods en tant que capitale d’Israël, le retrait des États-Unis du Traité nucléaire iranien longtemps dénoncé par Israël, la désignation du Corps des gardiens de la Révolution islamique comme organisation terroriste et la complicité tacite des États-Unis dans le projet israélien d’annexer une partie de la Cisjordanie.
3. Géorgie : les USA défient la Russie
Le Kremlin a fermement condamné les manifestations en Géorgie — intervenues à la suite de la prise de parole d’un député russe au Parlement à l’occasion d’une rencontre internationale —, estimant qu’il s’agissait d’une « provocation russophobe ».
« Notre position a été stipulée de manière bien claire. Je peux simplement confirmer que tout ce qui s’est passé hier en Géorgie n’est qu’une provocation russophobe » : face à des journalistes, ce 21 juin, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov est revenu sur les manifestations organisées la veille à Tbilissi et à Batoumi, en Géorgie.
Des protestations intervenues après que le député de la Douma russe Sergueï Gavrilov a pris la parole devant le Parlement géorgien, en russe, depuis le siège du président de l’Assemblée. Sergueï Gavrilov ouvrait au Parlement une réunion de l’Assemblée interparlementaire de l’orthodoxie.
« Sans doute, dans le cadre de cette rencontre internationale interparlementaire, ces actions méritent d’être fermement condamnées, je dirais que cela exige une dénonciation forte », a déclaré Dmitri Peskov.
« Bien sûr, nous sommes extrêmement indignés de telles manifestations de russophobie parce qu’il faut rappeler que la Géorgie, c’est en fait un pays qui reçoit régulièrement beaucoup de touristes venant de Russie. C’est donc une question extrêmement importante », a-t-il poursuivi, précisant être très préoccupé au sujet de la sécurité des citoyens russes après avoir relevé des « signes d’agressivité » à leur encontre.
Dans la soirée du 21 juin, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret interdisant temporairement aux compagnies aériennes russes les vols vers la Géorgie, à partir du 8 juillet.
Au lendemain de ses manifestations, le président du Parlement géorgien a annoncé sa démission.
« La décision d’Irakli Kobakhidze de quitter son poste est une preuve du grand niveau de responsabilité de notre parti et non pas une concession aux demandes irresponsables des partis de l’opposition », a indiqué lors d’une conférence de presse Khakha Kaladze, secrétaire général du parti au pouvoir du Rêve géorgien.
Plusieurs milliers de manifestants se sont réunis dans la nuit du 20 au 21 juin devant le Parlement géorgien, considérant l’intervention du député russe comme une provocation. Ils ont été repoussés par la police à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc.
Au total, 240 personnes ont été blessées lors des échauffourées, selon le ministère de la Santé géorgien.
Des dirigeants de l’opposition géorgienne ont par ailleurs appelé à organiser des « manifestations de masse permanentes » contre le gouvernement et ont promis qu’un nouveau rassemblement se tiendrait à Tbilissi dans la soirée du 21 juin.
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